Bruno Le Maire n’a pas démenti dimanche que son ministère, celui de l’Economie, réfléchissait bien à réduire certains aides sociales, comme Le Monde l’affirmait vendredi. "Le volet social, c’est 50% de la dépense publique. Expliquer qu’on va réduire la dépense publique sans rien toucher aux aides sociales ce ne serait pas cohérent et pas juste ni lucide vis-à-vis des Français", a-t-il expliqué dans le cadre du Grand rendez-vous Europe 1/Les Echos/CNews.
"Traiter ces inégalités à la racine". "Nous voulons lutter contre les inégalités. Et nous estimons que la manière de lutter contre les inégalités depuis 20 ans n’est pas la bonne", a développé le ministre de l’Economie. "Il y a des inégalités importantes et nous les compensons par des aides sociales toujours plus élevées. Nous voulons rompre avec ça et traiter ces inégalités à la racine, en formant mieux, en qualifiant mieux, en donnant des emplois. C’est ce que nous avons commencé à faire. Ça nous autorise ensuite à réduire le montant des aides sociales qui sont distribuées pour compenser ces inégalités", a-t-il insisté.
"Notre politique ne nous interdit pas de continuer à aider les plus fragiles, parce que nous savons bien qu’il y a des personnes qui auront besoin des aides sociales", explique @BrunoLeMaire#GrandRDV@Europe1@CNEWS@LesEchos
— Europe 1 (@Europe1) 20 mai 2018
Bruno Le Maire a cité la politique de l’emploi en exemple. "A partir du moment où nous réussissons à créer des emplois dans le secteur privé, à trouver des emplois pour chacun, à valoriser l’apprentissage, il peut être légitime de réduire la politique sociale sur l’emploi", a lancé le ministre.
"Nous faisons attention aux plus fragiles". "Ça ne nous interdit pas de continuer à aider les plus fragiles. Nous savons bien que des personnes auront besoin de ces aides, du soutien public. Nous faisons attention aux plus fragiles", a ensuite tempéré Bruno Le Maire, citant la hausse de l'allocation adulte handicapé, du minimum vieillesse ou encore le maintien du crédit d'impôt à domicile. "Nous faisons attention aux plus fragiles", a-t-il martelé.
Le Maire veut maintenir la taxe d'habitation pour les résidences secondaires
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire s'est dit favorable dimanche au maintien de la taxe d'habitation pour les résidences secondaires tout en réitérant l'engagement du gouvernement à mettre fin à cet impôt pour les résidences principales à l'horizon 2021.
"Nous avons dit que nous supprimerions la taxe d'habitation, nous le ferons, mais (...) sur la résidence principale. Ca ne me paraît pas juste d'expliquer que l'on va la supprimer aussi sur la résidence secondaire", a affirmé M. Le Maire lors de l'émission "Le Grand Rendez-vous" Europe 1-Les Echos-CNEWS, tout en reconnaissant que l'arbitrage définitif du gouvernement n'avait pas encore été pris.