C'est une première sous l'ère Emmanuel Macron : 10.764 nouveaux postes de fonctionnaires vont être créés, selon le budget 2023 présenté par le gouvernement en début de semaine. Cette première augmentation nette de l’effectif de la fonction publique concerne essentiellement des embauches dans les missions régaliennes : défense, police, justice. Le ministère de l’Intérieur va ainsi recruter 3.000 policiers et gendarmes tandis que les Armées attendent 1.500 recrues.
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Fort de son augmentation budgétaire exceptionnelle de 8%, le ministère de la Justice obtient 2.300 renforts. Enfin, l’Éducation nationale recrute 4.000 accompagnants d’élèves en situation de handicap, après une première vague d’embauche à la rentrée 2022.
Une augmentation compensée par des suppressions de postes
Forcément, toutes ces embauches vont peser sur les comptes publics d'autant que le point d’indice de la fonction publique, qui détermine le salaire des fonctionnaires, a été revalorisé de 3,5% en juillet dernier. Mais pour le ministre Gabriel Attal, l’augmentation du nombre de fonctionnaires sera compensée par des suppressions de postes d’ici à 2027. "La loi de programmation des finances publiques fixe un mandat de stabilité de la fonction publique sur le quinquennat", a rappelé l’ancien porte-parole du gouvernement, lundi 26 septembre, lors de la présentation du budget.
En 2021, la masse salariale versée par les administrations publiques aux 5,6 millions de fonctionnaires français s’élevait à 211 milliards d’euros, soit 8,5% du PIB. Avant sa première élection, Emmanuel Macron avait promis de supprimer 120.000 postes de fonctionnaires lors de son quinquennat pour alléger la dette. Finalement, l’effectif global de la fonction publique avait baissé de 1.250 postes seulement, entre 2017 et 2022.