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Barthélémy Philippe // Crédit photo : ZAKARIA ABDELKAFI / AFP , modifié à
Alors que l'examen du projet de loi de finances se poursuit, plusieurs corps de métiers s'estiment victimes de la cure de rigueur budgétaire que le gouvernement prépare pour réduire le déficit en 2025. À commencer par les fonctionnaires, dont le nombre de jours de carence en arrêt maladie va passer de un à trois, comme dans le privé. 

L'agenda social du gouvernement de Michel Barnier se remplit à toute vitesse. Plusieurs corps de métiers s'estiment victimes de la cure de rigueur budgétaire que le gouvernement prépare dans son projet de loi de finances pour réduire le déficit en 2025.

Dont les fonctionnaires, qui verront le nombre de jours de carence en arrêt maladie va passer, comme dans le privé, de un à trois. Le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, a aussi confirmé le gel du point d'indice, base à la rémunération des agents. 

"Trois jours de carence, trois jours de grève"

Cela en est trop pour les syndicats, dont la colère monte. À l'image de Christian Grolier, dont l'organisation FO appelle à la grève début décembre. "On a appelé à la grève en prenant au pied de la lettre le ministre. Trois jours de carence, trois jours de grève. Notre priorité, c'est de la faire reculer sur ce dossier. Après, on voit qu'il y a des appels à la SNCF. Si, à un moment donné, il faut faire la convergence des luttes pour gagner, on n'hésitera pas", explique-t-il. 

Justement, tous les syndicats de la SNCF appellent à cesser le travail le 21 novembre. Une journée en guise d'échauffement avant le préavis de grève reconductible déposé à partir du 11 décembre. Les syndicats protestent contre le démantèlement de l'entreprise Fret SNCF, qui va être scindé en deux sociétés distinctes. L'autre moteur du mouvement, c'est l'ouverture prochaine à la concurrence de certains réseaux TER et Intercités. 

De son côté, le syndicat national des pilotes de ligne appelle à la grève jeudi, pour protester contre l'augmentation des taxes sur les billets d'avion, prévue dans le projet de loi de finances. Enfin, les agriculteurs redoutent que la France adhère à l'accord de libre échange Mercosur, au menu du G20, le 18 novembre. La FNSEA appelle à une reprise des actions à partir de vendredi.