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Margaux Fodéré / Crédits : Ludovic MARIN / AFP , modifié à
À l'heure de l'examen du budget 2025 par la Commission des finances de l'Assemblée nationale, les députés ont déjà déposé près de 1.854 amendements et l'ambiance est électrique au sein de l'hémicycle. De nombreux sujets cristallisent les tensions. 

Alors que l'examen du budget 2025 par la Commission des finances de l'Assemblée nationale débute ce mercredi, le premier volet qui va être étudié est celui des recettes. Et une chose est sûre, les députés sont en total désaccord sur plusieurs mesures qui impactent directement le quotidien des Français et des entreprises. 

De nombreux sujets de crispations

La mesure qui cristallise toutes les tensions dans ce volet recettes, c'est la hausse de la fiscalité sur l'électricité. Pour tous les Français qui sont aux tarifs réglementés, la facture baissera bien en février prochain, mais elle baissera moins que prévu. Et pour ceux qui ont souscrit une offre à prix fixe auprès d'un fournisseur, cela représente 6 millions de ménages, la facture augmentera l'année prochaine de l'ordre de 14 %. 

Autre sujet qui pose un problème, le durcissement du malus auto qui va désormais toucher la quasi-totalité des voitures à essence et à diesel, y compris les moins chères. Côté réduction des dépenses, il y a aussi des sujets de crispation, à commencer évidemment par le report de six mois de la revalorisation des retraites, report auquel le Rassemblement national a déjà fait savoir qu'il s'opposera. 

Enfin, la baisse des allégements de charges est là aussi un sujet de tension. Selon le patron de la CPME, cette mesure va augmenter le coût du travail. Et le risque, c'est que les employeurs n'embauchent plus de personnes au SMIC. Pour résumer, c'est la cacophonie générale à l'Assemblée. Personne n'est d'accord et de toute façon, à la fin, c'est le Premier ministre qui aura le dernier mot. Il utilisera probablement le 49-3 pour faire passer le budget sans vote.