Le projet de loi de finances sera présenté ce jeudi, alors que 60 milliards d'euros d'économies seront nécessaires pour 2025, comme annoncé par Michel Barnier la semaine dernière. Parmi les secteurs mis à contribution, les transports. Un durcissement du malus CO2 sur les voitures est attendu, tout comme une taxe alourdie sur le prix des billets d'avion.
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"Un impôt déguisé"
40%, c'est la part des taxes dans le prix total d'un billet d'avion en France, pour un vol domestique (celle-ci descend à 20% pour un long-courrier). Si le pavillon français perd un point de part de marché chaque année depuis 20 ans, ce n'est pas cette nouvelle taxe qui devrait permettre d'inverser la tendance.
"La France est déjà le pays en Europe, sur les 27, qui taxe le plus lourdement son transport aérien. En alourdissant encore d'un milliard, ce qui est absolument considérable, nous allons dégrader la compétitivité du transport aérien français", indique Pascal de Izaguirre, président de la FNAM, qui regroupe les acteurs français de l'aérien.
Pour ce dernier, c'est inévitable, les passagers paieront leurs billets plus chers. "Nous allons devoir répercuter ces hausses. Ce sera plusieurs dizaines d'euros, donc en fait, c'est comme un impôt déguisé", regrette celui qui est également le PDG de la compagnie Corsair.
Un "impôt déguisé", c'est aussi ce que dénonce le secteur automobile, qui s'attend à un durcissement du malus CO2. Orientant les taxes vers les transports les plus polluants, le gouvernement espère de son côté récupérer un milliard et demi d'euros.