Budget : le ministre de l'Economie Eric Lombard invite tous les partis à venir dialoguer à Bercy
Éric Lombard, ministre de l'Économie et des Finances, a annoncé qu'il allait inviter tous les partis politiques représentés au Parlement pour discuter du projet de budget à Bercy dans les prochains jours. Le ministre a également indiqué que les hausses d'impôts dans le budget "devront être très limitées".
Le ministre de l'Économie Éric Lombard a annoncé samedi vouloir inviter tous les partis à dialoguer à Bercy dans les prochains jours, espérant que "des compromis" seront trouvés pour favoriser l'adoption d'un budget. "À la demande du Premier ministre, je vais appeler les partis politiques représentés à l'Assemblée nationale et au Sénat, ainsi que les groupes parlementaires, à venir dialoguer au ministère avec Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics, et moi-même", assure le ministre dans une interview à la Tribune Dimanche.
"Trouver des compromis, c'est indispensable"
"Je les contacterai (...) à partir de demain matin. En partageant les informations sur la réalité de la situation, je ferai tout mon possible pour qu'un budget soit adopté", assure Éric Lombard, jusqu'à cette semaine, directeur général de la CDC (Caisse des dépôts et consignations), et, à ce titre, familier du dialogue avec des élus de tous bords. Pour lui, "trouver des compromis, c'est indispensable".
Éric Lombard a par ailleurs confirmé vouloir "aménager", pour "définir un bon budget", le projet de loi de finances préparé par le gouvernement Barnier, et laissé en souffrance durant la navette parlementaire par la censure du 4 décembre. Le ministre estime "qu'il peut y avoir des discussions sur des hausses d'impôts, qui devront être très limitées. Mais aussi sur des économies supplémentaires". Le déficit serait inscrit dans le texte à "un peu au-dessus de 5 %" du PIB, "de façon à protéger la croissance".
Avant des concessions aux oppositions qui ne lui ont pas évité la censure, Michel Barnier affichait l'intention de ramener le déficit public à 5% du PIB l'an prochain. Éric Lombard évacue au passage les inquiétudes sur une possible hausse du nombre de personnes assujetties à l'impôt sur le revenu l'an prochain, car la "loi spéciale" qui entrera en vigueur au 1er janvier pour assurer le strict fonctionnement de l'État ne permet pas de pratiquer la traditionnelle indexation du barème de cet impôt sur l'inflation.
"Nous aurons un budget qui comportera une indexation du barème. Les Français qui ne paient pas d'impôts sur le revenu aujourd'hui n'en paieront pas demain", assure Éric Lombard.