"Rentrée au meilleur prix", "rentrée pas chère"... Ces affichettes se multiplient dans les supermarchés et promettent de protéger le pouvoir d'achat des Français. Si l'intention est louable, le ressenti n'est pas forcément le même au moment de passer à la caisse. D'autant que la rentrée est particulièrement couteuse cette année.
"La note est trop salée"
Après une légère accalmie au début de l’été, l’inflation a de nouveau bondi au mois d’août. Des additions de plus en plus corsées au restaurant, à la pompe à essence, mais aussi et surtout au supermarché. Les consommateurs qu'Europe 1 a rencontrés sont unanimes : le passage en caisse est douloureux en cette fin d’été.
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"Quand je fais les courses, je dépense beaucoup plus par rapport à il y a quelques mois", note une cliente. "Ça devient un luxe de s'alimenter alors que c'est la base de tout", regrette une autre. "Sur les produits d'hygiène de base, il faut vraiment faire quelque chose au niveau des prix", souffle une dame. "J'hallucine sur le prix du café, 2,50 euros le café, c'est aberrant", peste une jeune femme en regardant les produits dans le rayon. "Je trouve que la note est très salée, il faudrait que les industriels se mettent au pas, mais on n'y est pas encore", analyse une dernière.
Vers une baisse des prix début 2024 ?
Des courses encore trop chères pour la majorité de ces clients, mais la situation pourrait bientôt s’améliorer. D’abord parce que le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a passé jeudi un accord avec les distributeurs pour bloquer ou réduire le prix de 5.000 produits en magasins. Et parce que le cout des matières premières redescend et pourrait donc faire baisser les prix en rayon.
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"Ce qui va se passer, c'est que le gouvernement va pousser pour faire répercuter la baisse du prix des matières premières sur les prix de la grande distribution", pronostique l'économiste Pascal de Lima. "L'idée, c'est de faire répercuter cette baisse des coûts de production sur les prix finaux pour que dès janvier les Français puissent voir des prix plus faibles dans leur magasin."
Une possible amélioration d’ici janvier, mais en attendant, les consommateurs continuent de subir la flambée des prix. Et cela se ressent même jusque dans l’assiette, car selon l’Insee, 15% des Français sauteraient un repas par jour par manque de provisions.