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Quand une célèbre marque de vélos relocalise sa production de l'Asie aux Ardennes

Lionel Gougelot, édité par Margaux Lannuzel - Mis à jour le . 1 min

La célèbre marque de vélos Mercier, qui a notamment équipé Raymond Poulidor ou Joop Zoetemelk, a annoncé sa décision d'ouvrir une "unité de fabrication et de production à Revin", près de Charleville-Mézières, au dernier trimestre 2021. Un choix qui enthousiasme les acteurs de l'économie locale, interrogés par Europe 1.

"Mercier, si ça me parle ? Absolument", sourit Daniel Durbecq. Le maire de Revin, près de Charleville-Mézières, est l'un des premiers concernés par la décision de la marque de vélos, rendue célèbre, notamment, par Raymond Poulidor ou Joop Zoetemelk : plus de 100 ans après leur création, les cycles français, qui produisent désormais des bicyclettes électriques, vont relocaliser un site de production de vélos dans la petite ville des Ardennes. Des vélos jusqu'ici fabriqués en Asie du Sud-Est, et qui pourraient donner une vraie bouffée d’oxygène à une région fortement frappée par la désindustrialisation et le chômage.

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"C'est une croissance à deux chiffres"

Dans les Ardennes, on voit déjà le pari comme gagnant. "Les gens préfèrent avoir du français, avec une marque centenaire", estime Daniel Durbecq, qui croit beaucoup à l'argument du "Made in France", "très important", selon lui. Le vélo électrique, "c'est une croissance à deux chiffres", abonde Bernard Dekens, président de la communauté de communes. "On est vraiment dans des productions qui sont intéressantes, c'est l'avenir". 

Des responsables qui espèrent, en creux, que le succès du projet stimule le tissu économique local. À Revin, l'usine s'installera sur une friche industrielle de 60.000 mètres carrés et 270 emplois sont promis, dans un territoire qui compte 27% de chômeurs. "Ça peut effectivement faire boule de neige. Vous avez plein de petites entreprises aujourd'hui qui pourraient travailler pour un groupe comme le Groupe Mercier à Revin", affirme Daniel Durbecq. 

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L'enthousiasme est partagé au sein de la population, à l'image de Smaïn, 27 ans et sans emploi, rencontré par Europe 1. "Ça met du baume au cœur à tout le monde, avec les entreprises qui ont fermé et tout. Franchement, moi, j'aimerais bien postuler. Ça serait une bonne opportunité", se projette-t-il.