Les expéditions de carburants étaient bloquées mardi matin à la sortie de "toutes les raffineries" de France (TotalEnergies, Esso-ExxonMobil et Petroineos), a affirmé le syndicat CGT-Chimie. Il y a sept raffineries dans l'Hexagone. Si ces blocages se poursuivaient, ils pourraient mener à l'arrêt des raffineries, qui n'auraient plus de place pour stocker le carburant produit sur place, et à des pénuries dans les stations comme en octobre dernier. Devons-nous nous attendre au même scénario dans les prochains jours ?
Les stocks de l'État pourront être mobilisés en cas de tension
Certes, les raffineries sont bloquées, mais pas les 200 dépôts d'où partent les camions de livraison. Les stations-service sont donc toujours approvisionnées en carburant. Les distributeurs, en prévision du mouvement, ont rempli leurs stocks au maximum. Il y aura en moyenne de quoi tenir un mois. À côté de ces réserves commerciales, les stocks de l'État, soit trois mois de stocks stratégiques, peuvent être mobilisés en cas de tension, comme cela avait été le cas à l'automne dernier.
Dans les prochains jours, ce sont surtout les mouvements de panique qui pourraient dégrader la situation, comme au mois d'octobre. Ne changez pas vos habitudes, ne faites pas le plein si vous n'en avez pas besoin. C'est ce qui s'est produit ce week-end : les ventes de carburants étaient en hausse de 10 à 30% par rapport à la moyenne.