Dans l'agenda planifié par le gouvernement, la ristourne aux carburants ne devrait plus s'appliquer pour tout le monde après le 31 juillet (Illustration). 1:15
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Carole Ferry, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Pour soulager les Français et notamment les ménages les plus modestes face à la hausse de l'inflation, le gouvernement planche sur un agenda du pouvoir d'achat pour décider des aides qui doivent être maintenues, et celles qui devront être retirées pour soulager les finances publiques. Europe 1 fait le point.

C'est devenu l'une des principales préoccupations des Français, et de l'Élysée. L'inflation, actuellement à 4,8%, entraîne une hausse considérable des prix, notamment dans l'énergie et l'alimentation, et cette augmentation devrait atteindre 5,4% en juin, voire plus d'ici à la fin de l'année. Pour répondre aux inquiétudes croissantes des Français, le gouvernement a dressé un agenda du pouvoir d'achat. Une loi est en préparation pour cet été, mais il faut résoudre une équation complexe, entre la protection du pouvoir d'achat et les finances publiques.

Pour le moment, ce qui est acté, c'est que le bouclier tarifaire sur l'énergie est prolongé jusqu'à la fin de l'année pour le gaz et l'électricité. Pour le reste, tout est encore en cours de réflexion. Sur les carburants par exemple, il y aura bien une aide après le 31 juillet mais qui sera ciblée sur les gros rouleurs. Fini donc les 15 à 18 centimes de ristourne pour tout le monde.

Des mesures qui vont coûter cher aux finances publiques

Autre mesure sur la table : la mise en place d'un chèque alimentaire. L'idée au départ était de viser les produits sains et cultivés en France. Mais pour aller vite, le dispositif sera sans doute moins vertueux. Il prévoit de verser une soixantaine d'euros à huit millions de Français dés cet été. En outre, le gouvernement s'est également engagé à supprimer la redevance télé cette année, et à revaloriser le point d'indice des fonctionnaires en juillet. Et puis, il reste des points en suspend : y'aura t-il un gel des loyers par exemple ?

Ce panier de mesures aura un coût très lourd pour les finances publiques. Un projet de loi de finance rectificatif est d'ailleurs prévu après les élections législatives.