Déjà malmené par l'inflation galopante en cette première quinzaine de mars, le portefeuille des Français va de nouveau être mis à l'épreuve dans les stations-service. Depuis la semaine dernière, les tarifs à la pompe repartent à la hausse, selon le dernier relevé du ministère de la Transition écologique, publié ce lundi. Le litre de sans plomb 95 s'affiche dorénavant à 1,89 euro et celui du diesel s'établit à 1,84 euro. Soit une augmentation de 2,6 centimes par rapport à la semaine précédente.
Une mauvaise nouvelle pour les automobilistes qui profitaient ces dernières semaines de tarifs plus raisonnables, quoique largement supérieurs à ceux enregistrés à la fin de l'année 2022. Pour rappel, depuis le 1er janvier dernier, la ristourne de 10 centimes par litre, accordée par le gouvernement, n'est plus effective, tout comme celle consentie par TotalEnergies, également de 10 centimes. Résultat : les prix ont instantanément grimpé en flèche dès la première semaine de l'année, jusqu'à atteindre 1,91 euro pour le litre de sans plomb 95 et 1,94 pour le litre de gazole.
Il est toujours possible de demander le chèque carburant
Face au risque non négligeable de grogne sociale que faisait planer cette hausse considérable du prix des carburants, le gouvernement a mis en place un chèque de 100 euros destiné à tous les actifs qui utilisent quotidiennement leur véhicule à des fins professionnelles. Une aide qu'il est toujours possible de solliciter via le site impots.gouv.fr. La date butoir, initialement fixée à la fin du mois de février, a, en effet, été décalée d'un mois.
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Par ailleurs, depuis le 1er mars, les tarifs affichés dans les stations TotalEnergies ne peuvent excéder 1,99 euro par litre. Un plafonnement annoncé par le patron de l'énergéticien, Patrick Pouyanné, quelques jours après une déclaration d'Emmanuel Macron appelant le pétrolier à "faire un petit geste" pour soulager le pouvoir d'achat des gros rouleurs.
En revanche, en dépit du mouvement de grève dans les raffineries contre la réforme des retraites, la situation reste largement sous contrôle et les automobilistes ne devraient pas rencontrer de difficultés majeures au moment de faire le plein. Ce lundi, seules 5,3% des stations services se disaient en rupture d'au moins un des carburants disponibles.