Le gouvernement pensait que laisser les stations essences vendre à perte était une bonne idée pour le pouvoir d'achat des Français, et cela se transforme finalement en un véritable casse-tête pour l'exécutif, car ce n'est pas l'avis des grands distributeurs. Michel-Édouard Leclerc, président du Comité stratégique des centres E.Leclerc, a pris la parole pour la première fois depuis le début de la polémique, au micro de Laurence Ferrari dans l'émission Punchline. Il explique clairement son refus de mettre en place une telle mesure.
"Ce n'est pas une bonne idée"
"L'ensemble des distributeurs a répondu négativement. D'abord parce que nous ne savons pas vendre à perte". De plus, selon Michel-Édouard Leclerc, vendre à perte aurait des conséquences financières importantes sur le groupe, à commencer pour les salariés qui perdraient leur pouvoir d'achat : "pour nos salariés, ça veut dire pas de participation, pas d'intérêt, pas de prime, ce n'est pas une bonne chose".
Et qui dit vente à perte, dit qu'il faudra la compenser autre part. Et dans le cas du groupe Leclerc, la compensation irait vers une augmentation des prix de l'alimentaire, des prix qui sont déjà élevés du fait de l'inflation qui touche la France depuis plusieurs mois. "Baisser de 2 ou 3 centimes, ce qui est notre marge, les prix des carburants, même si ce sont des masses considérables sur le plan financier, ça supposerait de remonter encore les prix de l'alimentaire ou de la consommation courante. Donc ce n'est pas une bonne idée", a conclu Michel-Édouard Leclerc au micro de Laurence Ferrari.