Un prix qui fait les montagnes russes. Après avoir dépassé la barre des deux euros le litre, voire plus dans certaines stations-service de France, le prix du carburant connaît depuis lundi une décrue pour le plus grand bonheur des automobilistes. Une décrue amorcée avant même l'entrée en vigueur de la remise de 15 centimes promise par le gouvernement. Pour expliquer ce phénomène, il faut souligner que les prix à la pompe répercutent les variations du baril de Brent, qui est passé en-dessous des 100 dollars.
Les répercussions de la crise en Ukraine
Habituellement, il faut compter une dizaine de jours entre le moment où le prix du baril change, pour l'observer quand on va faire son plein d'essence. Seulement, depuis le début de la crise en Ukraine, le contexte est un peu particulier, ce qui fait que le prix du baril peut varier très fortement au cours d'une même journée.
C'est pourquoi les répercussions à la pompe sont immédiates, comme l'explique Olivier Gantois, président de l'Union française des industries pétrolières, au micro d'Europe 1 : "Sur les prix publiés aujourd'hui (mardi), par rapport à ceux de la semaine dernière publiés par le ministère, on a une augmentation de 24 centimes par litre, par exemple pour le gazole. Ces variations extrêmes, qu'on n'avait jamais vu de mémoire de pétroliers, justifient que les distributeurs soient obligés de répercuter très rapidement les hausses, comme les baisses."
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Pourquoi il est impossible de faire des projections
Si certains acteurs de la grande distribution pressentent une baisse à venir de 35 centimes par litre, les prix des carburants restent tout de même encore très élevés. Le baril du Brent continue de baisser depuis quelques jours, c'est pourquoi on peut s'attendre à ce que le prix aussi continue de diminuer à la pompe.
Cependant, il est impossible de réaliser des projections. Tout va dépendre de l'évolution de la crise en Ukraine. Et d'ailleurs, au début de l'offensive russe, les marchés financiers et pétroliers s'étaient déjà très vite affolés.