Resté discret depuis son arrivée au Liban, Carlos Ghosn doit s'exprimer mercredi lors d'une conférence de presse à Beyrouth, pour revenir sur les circonstances de sa fuite du Japon, où il était assigné à domicile et faisait l'objet de quatre inculpations. Au Liban, son pays d'origine, l'homme d'affaires de 65 ans garde de nombreuses attaches, et plusieurs amis comme Elie Gharios. Aujourd'hui directeur de l'hôpital du Mont Liban, ce dernier était en classe avec l'ancien patron de Renault-Nissan, dont la fuite ne le surprend pas. Selon lui, Carlos Ghosn "savait qu'il allait être condamné dans tous les cas".
L'homme d'affaires est "un monsieur extrêmement doué, qui a toujours eu envie de réussir brillamment et qui s'est donné toute les peines qu'il fallait pour ça", explique Elie Gharios au micro d'Europe 1. "Il voulait absolument prouver qu'il était un être exceptionnel".
"Il se disait : 'Je ne vais pas mourir ici'"
"A-t-il été porté par un élan trop fort ? Je ne sais pas", s'interroge-t-il, revenant sur les accusations portées contre son ancien camarade de classe. "C'est sûr qu'il avait beaucoup d'ambition. Mais on est tous un peu mégalomane, certains le sont plus que d'autres". Mais si l'ancien patron de Renault-Nissan a pris la fuite, c'est qu'"il savait qu'il allait être condamné dans tous les cas", analyse encore Elie Gharios. "C'est pour cela qu'il a couru tous ces risques. Il se disait : 'Je ne vais pas mourir ici'".
"Est ce que c'était justifié ou pas ? Je n'en sais rien", poursuit le directeur de l'hôpital du Mont Liban, selon qui Carlos Ghosn "croit que ce qu'il a fait n'est pas si méchant que ça".