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Catastrophes naturelles, émeutes, crises sociales… Les assureurs restreignent leur couverture en Outre-mer

Margaux Fodéré . 1 min
Catastrophes naturelles, émeutes, crises sociales… Les assureurs restreignent leur couverture en Outre-Mer
Catastrophes naturelles, émeutes, crises sociales… Les assureurs restreignent leur couverture en Outre-Mer NurPhoto via AFP / © Jakub Porzycki/NurPhoto

La multiplication des violences urbaines dans les territoires d’Outre-mer a poussé certains assureurs à restreindre les garanties couvertes par leurs offres. Au-delà des choix des assureurs, se pose aussi la question de l’assurabilité des biens : à Mayotte, moins de 10% des habitations sont assurées.

Quatre jours après le passage du cyclone Chido à Mayotte, les secours évoluent toujours dans les décombres. Toits arrachés, maisons effondrées, vitres brisées, rues jonchées d’arbres... Ces scènes de désastre ne sont pas sans rappeler les images de Nouvelle-Calédonie en mai dernier.

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Les dégâts avaient été causés par des émeutes, et non par une catastrophe naturelle. Mais pour les assureurs, le résultat est le même : une augmentation des coûts et des pertes parfois importantes. Ainsi, ils sont de plus en plus à s’interroger sur l’intérêt de continuer à indemniser les territoires ultra-marins.

Suppression des garanties "émeutes" pour les entreprises

Certains assureurs ont déjà retiré une partie des garanties de leurs offres. C’est le cas d’Allianz qui a supprimé la couverture "émeute" dans ses contrats pour les entreprises d'outre-mer. Generali est même allé plus loin en suspendant toute nouvelle souscription de grandes entreprises dans les Antilles. Une conséquence directe des scènes de violences urbaines qui se sont multipliées ces derniers mois, et qui entrainent des coûts importants pour les assureurs, qui préfèrent limiter leur présence.

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Une situation qui inquiète Hervé Mariton, le président de la Fédération des entreprises d’Outre-mer. Selon lui, "les entreprises ont besoin d’assurance pour réparer les dégâts" dont elles sont parfois victimes. "Elles ont aussi besoin d'assurance pour l'avenir", insiste-t-il au micro d'Europe 1. Il explique également que "s'il n'y a pas de risque face aux émeutes", ceci signifie alors une difficulté pour les entreprises à investir et que c'est donc "toute la vie économique qui est en cause". 

Une augmentation des tarifs pour les risques naturels

Sur la question des risques naturels, la situation est moins problématique grâce au régime des catastrophes naturelles pris en partie en charge par l'État. Cependant, la fréquence des sinistres durcit également les modalités des contrats, comme le constate Olivier Moustacakis, co-fondateur d’Assurland.com.

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"Quand vous êtes sur un territoire qui est exposé fortement à des aléas climatiques, à des inondations à répétition, les tarifs augmentent, de fait de la sinistralité et de fait aussi qu’il y a moins d’assureurs qui sont à même de vous proposer une assurance". Mais encore faut-il que les biens soient assurables. À Mayotte par exemple, ce sont moins de 10% des habitations qui sont assurées, notamment à cause de leur insalubrité.