Chine : les Bourses ferment prématurément après une chute de 7%

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avec AFP , modifié à
Les inquiétudes sont fortes sur l'économie chinoise alors que la Banque centrale chinoise a encore dévalué le yuan jeudi.

Les Bourses de Shanghai et Shenzhen en Chine ont dû fermer prématurément jeudi peu après leur ouverture, suite à un effondrement de plus de 7% déclenchant un mécanisme "disjoncteur" automatique. Les deux places boursières chinoises avaient déjà dû stopper leurs échanges pour la journée lundi après une chute similaire.

Effondrement. Au moment de la fermeture anticipée jeudi matin, à 9h58, l'indice composite shanghaïen s'était effondré de 7,32%, ou 245,95 points, à 3.115,89 points. La Bourse de Shenzhen, deuxième place boursière du pays, avait pour sa part plongé de 8,35%, ou 178,08 points, à 1.955,88 points.

Suspendre pour éviter la débâcle. Le mécanisme de suspension des échanges, entré en vigueur lundi, a pour objectif d'enrayer la volatilité des cours et d'éviter que ne se répète la spectaculaire débâcle de l'été 2015. Si l'indice CSI300, dont les poids lourds incluent les géants pétroliers et bancaires du secteur étatique cotés sur les deux places boursières chinoises, perd ou gagne 7%, les échanges sont suspendus pour le reste de la séance. Ils sont simplement stoppés durant 15 minutes si l'indice fluctue de 5%.

"L'utilisation du mécanisme disjoncteur est la raison principale de ces chutes car les investisseurs ont paniqué après avoir vu son déclenchement lundi", a déclaré jeudi Chen Xingyu, analyste chez Phillip Securities. "Les investisseurs ont peur de ne pas pouvoir vendre", a-t-il ajouté. 

Inquiétude sur l'économie chinoise. La banque centrale chinoise (PBOC) a abaissé jeudi le cours de référence du yuan face au billet vert de 0,51% (à 6,5646 yuans pour un dollar), soit sa plus forte baisse depuis la dévaluation-surprise au mois d'août de la monnaie chinoise de quasiment 5% en une semaine. Les inquiétudes sur l'économie chinoise sont également alimentées par la levée possible vendredi de l'interdiction faite aux actionnaires possédant plus de 5% dans une entreprise cotée de vendre des actions.