Le gouvernement a achevé vendredi la troisième et dernière session de concertation avec les partenaires sociaux dans le cadre de la réforme du marché du travail. Trois volets ont été abordés : les accords d'entreprise et de branche, la fusion des instances représentatives du personnel et la question des licenciements, avec notamment la question sensible des indemnités prudhommales. Le ministère du travail a donc recueilli les impressions des uns et des autres, ce qui va lui permettre de nourrir ses ordonnances sur la réforme du marché du travail. Mais qu'est ce qui est déjà sorti de ces concertations ?
Augmentation des indemnités légales de licenciement. Le ministère du Travail a fait quelques pas en direction des syndicats, tout en restant ferme sur certaines promesses de campagne d'Emmanuel Macron. Il y a aura donc bien un plafond pour les dommages et intérêt aux prud'hommes. Mais pour faire passer la pilule, la ministre du Travail a annoncé une augmentation des indemnités légales de licenciement.
Les ordonnances seront appliquées dès leur publication au journal officiel. Deuxième point : le contrat de chantier, un CDI qui peut se terminer à la fin de la mission. Le gouvernement veut l'instaurer pour donner plus de flexibilité aux entreprises mais ces dernières n'auront pas la main. Elles ne pourront le déclencher que si la branche professionnelle les y autorise Le rôle de la branche sera d'ailleurs renforcé et Muriel Pénicaud l'a déjà annoncé, une concession faite aux syndicats. La question des contrats courts - leur renouvellement, leur durée - sera ainsi verrouillée par la branche professionnelle.
L'heure est maintenant à la rédaction précise de ces ordonnances réformant le marché du travail. Elles seront soumises aux partenaires sociaux fin août. Ensuite viendra le temps de la présentation en conseil des ministres, le 20 septembre. La mise en œuvre sera rapide : elles seront appliquées dès leur publication au journal officiel.