L'île de Beauté a enregistré une saison touristique mitigée, avec moins de monde en juillet et plus de monde en août. Les 3,1 millions de passagers qui ont transité par les ports et aéroports corses restent moins nombreux qu’en 2019, avant la crise sanitaire liée au Covid. Satisfaction tout de même pour les hôtels qui ont affiché un bon taux de remplissage, contrairement aux hébergements de plein air comme les campings, pour qui les chiffres sont plus contrastés.
"C'est dur, on rame"
Porte-clés et magnets, deux souvenirs à petit prix... Voilà les objets les plus vendus cet été dans la boutique de Pascal à l'Ile Rousse. "Il y avait du monde. Ce n'est pas le problème, mais le pouvoir d'achat a baissé, donc nos recettes baissent légèrement." Sur la place principale, la patronne d'un restaurant de burgers et salades a eu du mal à remplir son établissement. "On avait bien quelques tables, mais bon, c'est dur, on rame. On ne sait pas si c'est dû aux prix des bateaux ou des avions. Il faut qu'ils se remettent en question."
Près d'Ajaccio, cette propriétaire d'un camping trois étoiles s'interroge également : "Le problème, c'est que vous avez des Airbnb qui nous tuent les saisons où on a moins de monde, ils ne consomment plus."
Angèle Bastiani, présidente de l'Agence du tourisme de la Corse, est plus optimiste : "Les chiffres de fréquentation restent de bons chiffres de fréquentation puisque, à date, 130.000 passagers supplémentaires" ont été enregistrés. "La saison n'est pas terminée. Nous sommes sur une politique touristique qui est celle de l'annualisation du tourisme. Nous avons une véritable réflexion sur le transport touristique puisque nous avons voté l'achat de flux, des couloirs ouverts sur des provenances européennes" pour faire venir de nouveaux clients avec un meilleur pouvoir d'achat.