Stylianos est le patron de l’établissement l'île de Crète situé dans le centre-ville de Lille. Il y a trois ans, ce restaurateur a choisi comme fournisseur d'énergie Gazprom Énergy filiale de Gazprom, car intéressant financièrement : "Jusqu’à présent, ça se passait parfaitement bien, mais depuis qu’il y a la guerre en Ukraine, on ne reçoit que des acomptes". Des factures qui sont, depuis trois mois, curieusement, sous-évaluées, parfois même divisées par vingt comme l'explique ce gérant.
Des factures divisées par 20
"On a payé 99,29 euros pour le mois de juin. Alors qu’habituellement, à cette période de l'année, on est autour de 2.000 euros". Des explications de la part du géant russe, Stylianos aimerait en avoir, mais aucune nouvelle, pas de courrier, ses appels restent sans réponse. "On ne sait pas à quelle sauce on va être mangé. Ils vont nous vider les comptes, mais s'il faut payer, je le ferai", souligne ce patron.
La crainte de la coupure de gaz
Néanmoins, sa grande crainte reste qu'on lui coupe les vannes : "Moi, ce qui m’inquiète, c'est d’arriver un jour le matin pour ouvrir le restaurant et de ne plus avoir de gaz. J’ai mes fourneaux qui vont au gaz, mes chaudières, l’eau chaude. On a un peu peur", insiste ce gérant. "Sans gaz, comment ouvrir mon établissement ? Quel avenir pour mes 11 salariés ?", lance ce patron.