Depuis le début de la crise agricole, les accords de libre-échange sont décrits comme un péril pour nos agriculteurs. Le projet d’accord avec le Mercosur a même été critiqué par l’exécutif, qui s’y oppose fermement. Pourtant, à y regarder de plus près, les accords de libre-échange signés ces dernières années ont eu des retombées positives sur la balance commerciale européenne et particulièrement française.
2.000 milliards d’euros
Si l’Union européenne signe des accords de libre-échange, c’est parce que les 27 y ont intérêt. En 2022, la somme des échanges passés à travers les différents accords en vigueur a dépassé les 2.000 milliards d’euros, du jamais-vu. Le bilan est positif, notamment pour la France.
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"Il y a toujours des gagnants et des perdants. Un accord de libre-échange est dit bénéfique quand les gains des gagnants dépassent les pertes des perdants. Jusqu’à présent, en matière agroalimentaire, cela a plutôt été le cas pour la France", souligne Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management.
Le Ceta, bénéfique pour la France
Le Ceta, l’accord de libre-échange avec le Canada, est un cas d’école. Appliqué à 90% depuis 2017, il a permis une nette augmentation des exportations françaises de vins, mais aussi de fromages et de céréales. "Au total, on a augmenté largement le surplus commercial agroalimentaire avec le Canada", conclue Eric Dor.
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À l’époque, les opposants alertaient sur une menace imminente : le déferlement de viande bovine canadienne, une fois l’accord signé. Il n’en a en fait rien été. Au contraire, ce sont les exportations de viande européenne qui ont bondi.