Près de 300.000 retraités vont bénéficier d'un geste fiscal destiné à compenser la hausse de la CSG entrée en vigueur au 1er janvier 2018, et non 100.000 comme initialement prévu, a annoncé jeudi le Premier ministre Édouard Philippe.
300.000 personnes "n'auront pas à payer l'augmentation de la CSG". "Il y aura 300.000 personnes qui n'auront pas à payer cette augmentation de la CSG dans les années qui viennent", a déclaré le chef du gouvernement sur France Inter, évoquant un "effort de 350 millions d'euros" pour les finances publiques.
Cette mesure correctrice avait été annoncée fin mars par le gouvernement, dans un contexte de grogne contre la perte de pouvoir d'achat des retraités. Mais l'exécutif n'avait alors pas précisé la façon dont elle allait s'articuler. Concrètement, "il faudra être passé pendant deux ans en continu au dessus du seuil arrêté l'année passée pour être frappé par cette augmentation de la CSG", a expliqué jeudi le Premier ministre.
Une hausse de la CSG pour compenser la suppression des cotisations. La hausse de 1,7 point de CSG a été votée dans le cadre du projet de loi de finances 2018. L'objectif était de compenser la suppression des cotisations chômage et maladie pour les salariés du privé. Elle s'applique aux retraités dont le revenu fiscal de référence se situe au-dessus de 14.404 euros pour une personne seule, et 22.051 euros pour un couple. Des seuils jugés trop bas par l'opposition.
Selon Bercy, près de 60% des retraités, soit 7,5 millions de personnes, sont actuellement concernés par la hausse de la CSG. Les 40% restants, exonérés de CSG ou soumis à la CSG à taux réduit (3,8%), ne sont pas touchés.