La pratique du vélo a très fortement augmenté depuis le début de la crise sanitaire : +67% à Paris en 2 ans et +10% sur tout le pays en 2020. Les villes qui avaient mis en place des "coronapistes" dans l'urgence sont en train de les pérenniser. Et les salariés qui reviennent progressivement au bureau le font de plus en plus souvent avec un vélo de fonction.
Dans la cabinet de conseil parisien Agama, les collaborateurs viendront désormais travailler à bicyclette. Une vingtaine de vélos électriques viennent d'être livrés, et la moitié de l'entreprise Agama va en profiter. "J’habite en proche banlieue, je vais venir à vélo donc j’aurais 11 km à faire tous les jours", raconte Louis-Grégoire Logre, l’un des associés.
À Agama, cette offre intéresse même les possibles recrues. "On en a parlé avec des potentiels futurs collaborateurs qui ont trouvé l’idée intéressante", assure Louis-Grégoire Logre. "En termes d’image aussi, je pense que c’est un atout en plus qui peut nous différencier", ajoute-t-il.
"Il n’y a plus de hiérarchie"
Ce moyen de transport est particulièrement pratique pour les multiples déplacements chez les clients. Et il correspond également à la politique RSE, la responsabilité sociétale de l'entreprise. Sans oublier l'avantage fiscal : -25% d'impôt pour un engagement de 3 ans. Après une année de pandémie rythmée par le télétravail, l’introduction des vélos dans l’entreprise est également une manière de créer du lien social. "Il n’y a plus de hiérarchie. La voiture de fonction est réservée plutôt aux cadres supérieurs ou à la direction. Là, ce n’est pas le cas", affirme Jérôme Blanc, co-fondateur de Tim Sports, qui propose uniquement des vélos de fonction.
Certains clients de l’entreprise racontent qu’une "communauté" s’est créée en parlant des "expériences à vélo". L’activité de Tim Sports a été multipliée par dix depuis un an. Le principal casse-tête de Jérôme Blanc, désormais, est de trouver suffisamment de vélos pour répondre aux demandes des entreprises.