Exaspérés par les méthodes de plateformes de réservation comme Uber ou Chauffeur Privé, des chauffeurs de VTC s'apprêtent à déposer une dizaine de dossier devant le Conseil des Prud'hommes de Paris pour travail dissimulé vendredi.
Une dizaine de dossiers déposés. Sayah Baaroun, le représentant du syndicat Unsa-VTC, assure à France 3 Ile-de-France que "95 dossiers" ont été recensés dont une dizaine doivent être déposés dans la journée auprès du Conseil des Prud'hommes. Les travailleurs indépendants demandent à être requalifiés en statut de salariés. "Tous les chauffeurs vous le diront : on est les nouveaux canuts payés à la tâche, obligés de répondre au doigt et à l'oeil et l'on ne s'en sort pas", dénonce le syndicaliste auprès du Parisien.
Prouver que les chauffeurs Uber ne sont pas indépendants.Après des mois de manifestations et de négociations infructueuses, les chauffeurs indépendants ont décidé de faire appel à un ténor du barreau, Jean-Paul Teissonière, pour défendre des dossiers difficiles à monter. Car il n'existe aucune trace du lien entre les chauffeurs et les plateformes comme Uber puisque les transactions se font uniquement sur Internet ou des applications. Il s'agit donc pour les chauffeurs manifestants de prouver "l'hyperdépendance de ces chauffeurs payés par Uber et abusivement appelés travailleurs indépendants", détaille Sayah Baaroun.