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Baptiste Morin, édité par Solène Leroux
Après les vacances, l'heure d'un premier bilan sur les grandes vacances 2022. Si avant l'été, deux vacanciers sur trois disaient avoir prévu de ne pas quitter le territoire, la réalité est tout autre. En effet, selon le comparateur Liligo, les destinations tricolores n'ont pas été les plus plébiscitées.
DÉCRYPTAGE

Il reste deux jours avant la rentrée scolaire, l'heure de faire le bilan des vacances. Ces dernières ont été plus chères, puisque les prix des billets d'avion ont augmenté, mais elles ont également eu lieu majoritairement hors de France. Si avant l'été, deux vacanciers sur trois disaient avoir prévu de ne pas quitter le territoire, la réalité est tout autre. En effet, selon le comparateur Liligo, les destinations tricolores n'ont pas été les plus plébiscitées. Marrakech, Lisbonne, Porto, Barcelone, Istanbul, Djerba ou encore Montréal ont eu la cote, tandis que Nice, Ajaccio ou même la Guadeloupe n'arrivent qu'après.

Le Covid, un effet temporaire

Un phénomène observé par Guillaume Rostand, porte-parole du moteur de recherche français spécialisé dans le voyage Liligo. Deux ans après le début de la crise sanitaire due au Covid-19, les habitudes du monde d'avant ont repris le dessus. "Il y a un effet de réaction après deux ans de privation", explique le porte-parole.

"Le meilleur exemple, c'est quand, en novembre 2011, les États-Unis ont annoncé qu'ils rouvraient leurs frontières. On a vu la demande vraiment exploser sur Liligo. Le confinement et le Covid n'ont eu qu'un effet temporaire", confirme Guillaume Rostand.

"L'aviation va redevenir un bien de consommation de luxe"

L'autre enseignement de ces vacances, c'est que les Français n'ont pas hésité à se faire plaisir. Les prix sur certaines destinations sont encore inférieurs à ceux de 2019, mais la tendance est à la hausse. Près de 40% d'augmentation entre juillet 2019 et juillet 2022, selon la Direction générale de l'Aviation civile. En cause, l'augmentation du prix du kérosène, mais surtout beaucoup de passagers et pas assez de places.

Les prix ont donc logiquement grimpé : "Tous les paramètres sont là pour voir une augmentation des prix." Et d'ajouter : "Au moins temporairement, l'aviation va redevenir un bien de consommation, un peu de luxe", concède Guillaume Rostand. La compagnie low cost Ryanair a d'ailleurs annoncé la fin des billets à moins de dix euros.