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Dette SNCF : "Entre 30 et 35 milliards d'euros" repris par l'État, selon le député rapporteur

Europe1 .fr avec AFP - Mis à jour le . 2 min
© BERTRAND LANGLOIS / AFP

L'État reprendra 30 à 35 milliards d'euros de la dette de la SNCF sur les 55 milliards à laquelle elle s'élève, a annoncé le rapporteur LREM de la loi jeudi.

Le rapporteur du projet de réforme ferroviaire Jean-Baptiste Djebbari (La République en marche) a annoncé jeudi sur LCP que l'État reprendrait "entre 30 et 35 milliards d'euros" de la dette de la SNCF .

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"Un point et demi de PIB". L'ardoise de la compagnie ferroviaire s'élève à 47 milliards pour SNCF Réseau et 8 milliards pour SNCF Mobilités. Jean-Baptiste Djebbari a estimé que l'intervention de l'État, qui s'accompagnera "d'investissements dans le système ferroviaire", équivaudrait à "un point et demi de PIB". "Le Premier ministre s'exprimera vendredi sur le niveau de reprise de la dette et l'investissement dans le système ferroviaire", a ajouté le député de Haute-Vienne.

Des annonces rassurantes pour les cheminots. Le montant des investissements prévus n'est "pas encore tout à fait arbitré", d'après Jean-Baptise Djebbari, mais ceux-ci devraient concerner "l'infrastructure : le réseau, le fret, les voies, la signalisation", a détaillé le rapporteur du projet de loi. Le député a promis que les annonces du Premier ministre seraient "de nature à rassurer les cheminots, qui ont eu "un sentiment fort de 'cheminot bashing'", désormais "assez largement purgé" à ses yeux.

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Guillaume Pepy, un "pilote". Interrogé sur l'avenir du patron de la SNCF Guillaume Pepy, le député a rappelé que "son mandat durera[it] jusqu'en 2020" et qu'il "fallait un pilote dans l'avion pour mener à bien la transition" ainsi que des "échéances importantes", comme la convention collective de l'entreprise, destinée à être prochainement renégociée. Quelques minutes plus tôt, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux avait déjà estimé sur Europe 1 que "la question du maintien de Guillaume Pepy à la tête de la SNCF n'(était) pas posée". 

Une vot'action peur crédible. Eric Djebbari a par ailleurs contesté la légitimité de la "vot'action" lancée par les cheminots , une consultation interne à la SNCF dont les résultats à 95% défavorables au projet de réforme ont été dévoilés mercredi. Le député a ainsi critiqué "les modalités de la 'vot'action' : les listes d'émargement sont conservées par les syndicats, elles seront détruites, certains (employés de la SNCF) ont peut-être pu voter plusieurs fois"... a-t-il argumenté.

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Le vote de l'Assemblée nationale est lui "légitime", "ce n'est pas un passage en force", a insisté le rapporteur, avant de saluer les syndicats réformistes CFDT et Unsa, "qui ont des doutes sur l'ouverture à la concurrence mais sont constructifs". Selon lui, l'"unité médiatique" entre les quatre syndicats représentatifs à la SNCF (CGT, CFDT, SUD et Unsa) est une "façade", qu'il a opposé à "la réalité des faits".

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