Deux jours fériés s’enchaînent cette semaine : le 8 mai et le 9 mai. Pour beaucoup de Français, ces deux jours fériés sont synonymes de congés et ce week-end prolongé fait le bonheur de certains professionnels car contrairement aux idées reçues, les jours fériés ne plombent pas l’économie française. La fermeture des usines et des bureaux est compensée par un rebond de la consommation dans certains secteurs. On fait le point.
Vases communicants
C’est le phénomène des vases communicants : pendant les jours fériés et les ponts, certaines activités calent et d’autres carburent. Par exemple, les transports : les Français quittent leur lieu de résidence, alors ils n’achètent pas de voiture pendant ces jours de week-end mais ils vont prendre la route, et mécaniquement la consommation de services augmente, explique Dorian Roucher, chef du département de la conjoncture à l'INSEE.
"En 2023, on a eu trois jours fériés de plus qu’en 2022. On a des effets positifs, +0,10 point (de PIB, ndlr) par exemple sur les transports, en particulier sur la consommation de services de péages. À l’inverse, on a une forte baisse par exemple des achats automobiles, c’est -0,6 point. Les concessions sont fermées pendant les jours fériés et les ménages achètent beaucoup moins d’automobile quand il y a plus de jours fériés."
Pas de restaurants d’entreprise mais des déjeuners en terrasse
C’est le même principe qui s’applique dans le secteur de l’hôtellerie-restauration. Les restaurants d’entreprises sont fermés et les voyages d’affaires n'ont pas lieu. Les Français fréquentent beaucoup plus les terrasses ou les hôtels sur leur lieu de vacances. En 2024, le week-end du 8 mai représente à lui seul un tiers des réservations du mois sur le site PAP Vacances. L'impact des jours fériés sur l’économie est compensé chaque année et au bout du compte, il est pratiquement nul.