Les syndicats de douaniers ont signé à l'unanimité vendredi un accord prévoyant une hausse de leurs primes qui met fin à un conflit social initié le 4 mars, ont annoncé le ministère de l'Action et des Comptes publics et les syndicats.
Deux mois et demi après les premiers contrôles stricts des douaniers provoquant de longues files d'attente, les syndicats ont obtenu une augmentation nette de 50 euros par mois pour les quelque 17.000 agents des douanes à partir de novembre. Elles sera portée progressivement à environ 65 euros d'ici mi-2021, précise le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin dans un communiqué.
Une enveloppe de 17 millions
Ce geste correspond à une enveloppe de l'ordre de 2 à 3 millions d'euros pour 2019, puis à 17 millions d'euros annuels à terme quand en 2022 la montée en charge du dispositif sera complète, d'après l'entourage du ministre. Soit un peu plus que l'offre initiale de 14 millions proposée mi-mars par le ministre et rejetée par les syndicats. Cette rallonge sera autofinancée par les douanes, via d'autres économies dans leur budget, qui tourne autour de 1,5 milliard d'euros, assure Bercy.
"Il faut savoir sortir des crises", a commenté David-Olivier Caron, secrétaire général de la CFDT-Douanes, premier syndicat de la profession. "Près de trois mois de conflit, c'est du jamais-vu depuis 2002", estime-t-il en insistant sur ce que le ministère a "mis sur la table": "Ce n'est pas rien". Autre exigence accordée par Bercy, la revalorisation des heures de nuit des agents via un alignement par le haut, sur le barème des catégories supérieures.