"Le fait de plafonner les indemnités de licenciement, c'est quelque chose que nous attendons depuis longtemps." Comme le Medef, les patrons des PME saluent certains aspects du projet de réforme du droit du travail porté par la ministre Myriam El Khomri. "Tout ce qui concerne la rupture va plutôt dans le bon sens", explique le président de la Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises, invité d'Europe 1 jeudi après la publication des mesures envisagées.
Le texte, qui sera examiné le 9 mars en Conseil des ministres, prévoit un nouveau barème d'indemnités prud'homales et instaure notamment un montant maximum à verser pour l'entreprise. "Ça fait bien longtemps qu'on dit que pour sécuriser l'embauche il faut pouvoir sécuriser la rupture", se réjouit François Asselin, même si la mesure semble plutôt concerner les grandes entreprises que les PME.
Le président de la CGPME se montre plus circonspect devant les possibilités d'aménagement du temps de travail. "De facto, l'accord d'entreprise ne va pas concerner 96% des PME de ce pays", regrette-t-il. "Si on avait voulu aller beaucoup plus loin en termes de démocratie sociale, il aurait fallu autoriser la possibilité de signer un accord en l'absence de présence syndicale dans toute entreprise."