Droits de douane américains : vins, industrie... Quelles conséquences pour l'économie française ?
Donald Trump a présenté ces nouveaux droits de douane. Désormais, les produits européens entrant aux États-Unis seront taxés à hauteur de 20%. Une très mauvaise nouvelle pour la France, qui exporte de nombreux produits alimentaires mais aussi industriels outre-Atlantique.
L'annonce inquiète. Dans la nuit de mercredi à jeudi, le président américain Donald Trump a annoncé de nouveaux droits de douanes pour l'ensemble de ses partenaires commerciaux. En plus d'une base commune à 10%, d'autres pays se verront plus taxer que les autres, à l'instar du Japon (26%) ou du Vietnam (46%). De son côté, l'Union européenne se voit taxer à hauteur de 20%.
Résultat, de nombreux secteurs seront directement et rapidement touchés par ces hausses de droits de douane, détaille Maxime Darmet, économiste chez Allianz Trade.
Une croissance française ralentie ?
"C'est un terrible coup pour la filière viticole, la filière agroalimentaire. Mais la France exporte également beaucoup de produits complexes dans l'industrie nucléaire et l'industrie aéronautique. C'est donc un sérieux choc qui risque de mener à des contractions de PIB qui ne sont maintenant plus à exclure", insiste-t-il au micro d'Europe 1.
Par anticipation, la Banque de France avait effectivement revu à la baisse ses prévisions de croissance en prévoyant une croissance de 0,7% plutôt que 0,9% comme l'anticipe le gouvernement. Les exportations vont ralentir et ce sera particulièrement sensible pour le secteur viticole qui avait anticipé et espère que des négociations aboutiront.
Éviter un remake du premier mandat de Trump
"Comme on est convaincu que ces taxes ont un effet néfaste des deux côtés de l'Atlantique, on a tout intérêt à essayer de trouver des voies de rapprochement", souligne Nicolas Ozanam, directeur général de la fédération des exportateurs de vin et spiritueux.
Objectif : ne pas revivre la période de 2019 à 2021, durant laquelle la taxe de 25% imposée par Washington, avait couté 450 millions d'euros au secteur.