Le 27 août dernier, un volume d’environ 10.000 m3 de rochers s’est détaché de la montagne en vallée de Maurienne, obstruant l’A43 et l’axe ferroviaire entre la France et l’Italie. Depuis, le trafic est interrompu. Huit jours après l’éboulement en Savoie, les conséquences économiques se font déjà sentir, à commencer pour les entreprises de transport de Rhône-Alpes.
Le tunnel de Fréjus, axe routier majeur entre la France et l’Italie, est fermé à la circulation dans les deux sens pour les poids lourds depuis l’éboulement.
40.000 euros de pertes quotidiennes
La plupart des camions font donc un détour par le tunnel du Mont Blanc, dans la vallée de Chamonix, ce qui entraîne une hausse des durées de transit. Les entreprises sont donc obligées de réduire le volume de transport qu’elles peuvent réaliser à l’heure actuelle. "Sur des entreprises qui ont 80% de leur chiffre d’affaires qui passe par l’international, on a eu quelques données où des transporteurs ont annoncé 40.000 euros de pertes quotidiennes", souligne Sylvain Vandelle, secrétaire général de la Fédération nationale des transporteurs routiers de Savoie-Dauphiné.
Un manque à gagner pour la SNCF
La SNCF aussi est pénalisée par cet éboulement en Maurienne. Plus aucun train ne circule entre la France et l’Italie, sur la ligne historique qui passe par Modane vers l’Italie, y compris pour le transport de marchandises. Un manque à gagner pour SNCF Réseau qui touche les droits de péage. "C’est quand même une partie non-négligeable du trafic qui passe par le mode ferroviaire : 3 à 4 millions de tonnes de marchandises par an", déplore Eric Fournier, le maire de Chamonix.
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La SNCF devra aussi ajouter à l’addition les indemnisations, car l’entreprise remboursera tout billet annulé. Même chose pour Trenitalia, qui remboursera les voyageurs sous certaines conditions.