Un avion avec une empreinte carbone bien plus faible qu'actuellement, est-ce possible ? À deux jours de l'ouverture de la COP28 à Dubaï, un Boeing 787 de Virgin Atlantic va entrer dans l'histoire. Pour la première fois, un avion de ligne reliera Londres à New-York avec du biocarburant. À bord, des passagers classiques qui ont payé leur billet, mais aussi des scientifiques, des élus et des patrons du secteur aérien. Ce vol de démonstration a reçu toutes les autorisations de l'aviation civile britannique et dont l'empreinte carbone sera réduit d'environ 70%.
Un nouveau carburant facile à utiliser
"On a des biocarburants qui sont aujourd'hui matures", souligne au micro d'Europe 1, Florence Delprat-Jannaud, de l'IFP Energies nouvelles. Grand plus de cette technologique, l'appareil n'a pas eu besoin d'être modifié pour voler avec ce carburant.
"Ces biocarburants peuvent être incorporés sans avoir à changer le moteur. Donc, ils peuvent être utilisés tout de suite sans avoir à changer non plus le dispositif de distribution de carburant", poursuit Florence Delprat-Jannaud.
Une filière encore balbutiante
Pour l'industrie aérienne, ce vol représente une étape majeure pour réussir la décarbonation du secteur, même s'il reste encore de nombreuses questions : la filière de production est encore balbutiante et pour l'instant, les biocarburants coûtent au moins quatre fois plus cher que le kérosène.
Pendant ce vol, un autre test grandeur nature aura lieu : celui d'un logiciel qui permet de lutter contre les traînées de condensation, ces fumées blanches laissées par les avions, qui contribuent au réchauffement climatique. En évitant certaines zones humides, elles peuvent être largement réduites.