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Sommet Airbus : où en est-on du développement des carburants durables ?

Aurélien Fleurot . 1 min

Depuis lundi, Airbus rassemble la filière aérienne pour parler de l'avion du futur, celui qui n'utilisera que des carburants durables. Une perspective encore lointaine.

L’aviation vit sa quatrième révolution. La décarbonation sera l'un des enjeux au cœur du sommet Airbus organisé lundi et mardi à Toulouse. Le secteur aérien sait qu'il est attendu sur le sujet et l'arrivée de "SAF", les carburants durables, apparaît être l'option la plus avancée pour faire baisser les émissions de CO2.

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Air France vise les 10% de SAF

Pour l'instant, les SAF, pour carburants d'aviation durables, ne représentent qu'un petit pourcentage des carburants utilisés dans le monde. Certaines compagnies européennes parviennent à atteindre les 4%. De son côté, Air France vise les 10% en 2030, mais pour cela le secteur va devoir accélérer. La demande globale de SAF est estimée à 20 mégatonnes et les investissements tels qu'ils sont prévus actuellement ne permettront d'en fournir que la moitié.

Pour Jérôme Bouchard, expert aérien au cabinet Oliver Wyman, le nerf de la guerre, c'est bien sûr l'argent. "Le SAF, pour l'instant et pour les technologies dont nous disposons, amène un surcoût d'environ quatre fois le prix du kérosène. Pour une compagnie aérienne, sur 100 euros de prix de billet, il y a à peu près 30 euros pour régler sa facture de kérosène", explique-t-il.

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Plus de SAF et un billet d'avion plus cher

Incorporer plus de SAF voudrait donc dire augmenter sensiblement le prix des billets. En attendant de réussir à baisser le coût du carburant durable, les compagnies proposent aux passagers qui le souhaitent de payer quelques euros de plus pour les financer.