Publicité
Publicité

Économie : pour financer les dépenses de santé et de retraites, l'idée d'une nouvelle TVA refait surface

Barthélémy Philippe - Mis à jour le . 1 min
Economie : pour financer les dépenses de santé et de retraites, l'idée d'une nouvelle TVA refait surface
Economie : pour financer les dépenses de santé et de retraites, l'idée d'une nouvelle TVA refait surface AFP / © Philippe TURPIN / Photononstop

Après patron du MEDEF Patrick Martin, c'est au tour du président de la CPME Amir Reza-Tofighi de se montrer favorable au système de la TVA sociale. Cette mesure consiste à augmenter le taux normal pour alléger les cotisations patronales ou salariales.

Alors que les membres du conclave sur les retraites réfléchissent à dégager des moyens supplémentaires pour financer la protection sociale, le patronat a jeté un pavé dans la mare. Le président du MEDEF Patrick Martin a relancé l’idée d’une TVA sociale. Mais concrètement, de quoi s’agit-il ?

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Vers une baisse des cotisations patronales ?

Les partisans de la TVA sociale proposent d’augmenter le taux normal de 20% pour aller jusqu’à 21 ou 22%, comme en Italie. De quoi faire bondir les recettes du premier impôt de France dont une fraction plus importante serait fléchée vers la protection sociale. La contrepartie, c’est la baisse des cotisations patronales, comme l’explique l’économiste François Ecalle.

"Passer de cotisations patronales à de la TVA, ça améliorerait la compétitivité des entreprises. Les cotisations employeurs ça augmente le coût du travail, ça pénalise les entreprises dans la compétition internationale. La TVA, elle touche les produits importés de la même façon que les produits nationaux. Les produits exportés, en revanche, ne supportent pas de TVA", précise-t-il.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Pas de hausse d'impôts

Problème, toucher la TVA, c'est toucher les prix. "Ça conduit mécaniquement à augmenter les prix à la consommation. C’est plutôt défavorable à ceux qui ont des revenus modestes, en pourcentage de leurs revenus, ils paient plus de TVA que les riches", souligne l'économiste. C’est pour cette raison qu’à ce stade, le gouvernement ne veut pas entendre parler de la TVA sociale.

Il n’y aura pas de hausse d’impôts qui pénaliserait le pouvoir d’achat de la classe moyenne, a tranché la ministre chargée des comptes publics, Amélie de Montchalin.