EDF cherche des fonds. 6 milliards d'euros en 2016 plus précisément, selon le journal Les Echos, pour qui cette manne proviendrait de la cession d'actifs qui pourraient inclure des parts dans le parc nucléaire britannique et ses participations dans des centrales américaines, après avoir relevé mi-décembre son objectif de rentabilité.
La vente de parts dans les huit centrales britanniques exploitées par le groupe depuis le rachat de British Energy en 2008/2009 servirait à financer le projet de construction de deux EPR au Royaume-Uni. Un chantier au coût pharaonique (18 milliards de livres, soit plus de 24 milliards d'euros), pour lequel le groupe français s'est déjà allié à son partenaire chinois CGN afin de partager le fardeau.
EDF avait annoncé en juillet avoir placé sous revue stratégique l'ensemble de ses actifs dans les énergies fossiles en Europe continentale, sauf en France. Dans ce cadre, EDF a annoncé en décembre une dépréciation d'environ 2,3 milliards d'euros d'actifs supplémentaires au second semestre 2015, principalement au Royaume-Uni, en Italie, en Pologne et la participation d'EDF dans sa coentreprise nucléaire américaine CENG.
En tout, les cessions d'actifs pourraient dépasser le montant de 10 milliards d'euros d'ici à 2020 et concerner l'activité d'exploration-production pétrolière et gazière d'Edison, sa filiale italienne, avaient rapporté cet automne Les Echos.