À la SNCF, à la RATP, chez les magistrats... Depuis la rentrée, les mouvements sociaux se multiplient dans la fonction publique. Jusqu'au 8 décembre, 5,7 millions de fonctionnaires français sont appelés à voter par voie électronique pour élire leurs représentants syndicaux pour les quatre prochaines années. Derrière l'enjeu de la participation, passée sous la première fois sous les 50% en 2018, il y a l'éternel duel entre la CGT et la CFDT.
La CGT va-t-elle garder la première place ?
Dans le secteur privé, la CFDT, plus réformiste a déjà dépassé son rival historique. En revanche, dans la fonction publique, la CGT garde la première place. Peut-elle la conserver à l'issue du scrutin ? Peu probable selon Dominique Andolfatto, auteur de plusieurs livres sur le syndicalisme français. "S'il y avait ce basculement, ce ne serait pas vraiment une surprise... Depuis que Philippe Martinez est à la tête de la CGT, ils ont perdu des voix dans beaucoup d'organisations", admet-il au micro d'Europe 1.
"Depuis une dizaine d'années, il y a un repli et un recul, un tassement. C'est vrai que ce serait un peu la morale de ce scrutin... Les fonctionnaires deviennent peut-être plus réformistes, sont moins dans un syndicalisme radical, cela étant, il restera probablement une des deux grandes organisations syndicales françaises", reconnaît-il.
Un nouveau recul de la CGT ternirait le bilan de son secrétaire général, Philippe Martinez. Élu pour la première fois en 2015, il a décidé de ne pas briguer un nouveau mandat lors du congrès interne de 2023.