Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a exclu jeudi une augmentation de 10 à 20% des tarifs réglementés de l'électricité (TRV) en février 2024, comme pourrait le proposer la Commission de régulation de l'énergie (CRE). "Une augmentation des tarifs de l'électricité de 10 à 20%, comme indiqué par la présidente de la CRE début 2024 est exclue", a déclaré Bruno Le Maire à des journalistes en réaction à cette proposition avancée jeudi par la responsable de cette instance, Emmanuelle Wargon.
>> LIRE AUSSI - Factures d'électricité : le gouvernement met la pression sur les fournisseurs «voyous»
La décision dépend du gouvernement
La hausse réelle ne sera pas confirmée avant la fin de l'année, car la décision dépend du gouvernement. Mais la CRE a comme mission de calculer un tarif théorique, en fonction des prix du marché. Le tarif réglementé, dont bénéfice la majorité des foyers, est revu deux fois par an, le 1er février et le 1er août.
Lors d'un point de presse, plus tôt dans la journée, Emmanuelle Wargon avait elle-même noté que "dans toute cette période de crise, il faut bien séparer le calcul des TRV théoriques, qui est l'application de la formule de calcul, de la décision qui est du ressort du gouvernement, à savoir la partie qui est acceptable et la partie qui doit être financée par le budget de l'État".
Après une hausse de 10% en août dernier
C'est ce qu'il s'est produit cette année : au 1er février 2023, la CRE, se basant sur les coûts de fourniture de l'électricité sur les marchés de gros, avait calculé une hausse du niveau moyen des tarifs réglementés de l'électricité de 99,22%, mais le gouvernement avait décidé de limiter cette hausse à 15%.
Par rapport à ces +99,22%, "on ne sera pas du tout dans cette zone-là, on sera dans une zone de 10, 20% en gros", avait déclaré Emmanuelle Wargon. Après la hausse de 15% en février, le gouvernement avait décidé au 1er août d'une nouvelle augmentation de 10% des tarifs réglementés de l'électricité, actant ainsi la sortie progressive du bouclier tarifaire. Le gouvernement souhaite ainsi alléger la charge de ces dépenses sur les finances publiques.