Après de longs mois de négociations, l'État et EDF sont parvenus à un accord garantissant le prix de l'électricité nucléaire moyen "autour de 70 euros" le mégawattheure, a annoncé mardi le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire. "Avec cet accord, nous avons réussi à trouver un équilibre vital entre la compétitivité de notre industrie, la visibilité, la stabilité pour les ménages et le développement d'EDF", a commenté le ministre, promettant une "protection permanente" du consommateur sur les prix de l'électricité.
Des négociations difficiles
Ces négociations entre EDF et son actionnaire unique "ont été longues, parfois difficiles, mais elles ont abouti", a indiqué Bruno Le Maire dans un sourire au PDG d'EDF Luc Rémont, qui participait à ce point presse auquel ont également pris part la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher et son collègue de l'Industrie Roland Lescure.
Soulignant l'électrification massive des usages, Bruno Le Maire a indiqué qu'il était "indispensable pour le consommateur d'avoir de la stabilité des prix", assurant qu'elle serait "garantie" par ce nouvel accord, lequel permettra "aussi de garantir à nos compatriotes le financement de nos investissements futurs, en particulier dans les nouveaux réacteurs nucléaires".
Un accord qui "préserve nos atouts de compétitivité", estime Bruno Le Maire
Autre sujet d'attention, la compétitivité de l'économie, alors que la France est engagée dans sa réindustrialisation. Là encore, Bruno Le Maire a assuré que "pour les entreprises, cet accord préserve nos atouts de compétitivité". Il a annoncé l'extension des tarifs réglementés à toutes les très petites entreprises dès 2026.
Cet accord pose les bases de la future régulation du prix de l'électricité alors que le mécanisme actuel dit de l'Arenh, qui profite aux consommateurs particuliers et industriels, s'arrête fin 2025. Pour les industriels qui achètent leur électricité avec deux ans d'avance, il y avait urgence à trouver un nouveau cadre.