Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé jeudi que "200.000 contrats aidés" seront financés en 2018, "intégralement dans le secteur non marchand" (services, associations), avec un taux moyen de prise en charge par les pouvoirs publics de 50%. Cette annonce est la confirmation de la volonté du gouvernement de réduire le nombre de contrats aidés, comme il l'avait annoncé cet été.
Ciblés sur deux secteurs. Les jeunes en insertion et les chômeurs de longue durée seront prioritaires pour ces contrats, qui seront ciblés sur deux secteurs, l'urgence sanitaire et sociale, "où le volume des emplois aidés sera maintenu" et l'accompagnement des enfants handicapés en milieu scolaire, a-t-il annoncé à l'issue d'une rencontre avec les acteurs de la lutte contre la pauvreté. Le Premier ministre a ajouté que ces contrats aidés bénéficieront à l'outre-mer et aux communes rurales et comporteront "une exigence de formation", aujourd'hui "trop souvent insuffisante".
Accompagnement par la formation. "Le Plan d'investissement dans les compétences sera mobilisé avec notamment des formations qualifiantes ou concernant les compétences de base. Tout contrat aidé comportera véritablement pendant sa durée, ou le cas échéant, à son issue, un volet formation", a dit Édouard Philippe.
Baisse de 40%. En annonçant cet été la baisse des contrats aidés en 2017, le gouvernement avait suscité de fortes protestations dans les collectivités locales et les associations. Face à la grogne des associations et des collectivités locales, le gouvernement avait consenti à accorder un surplus pour la fin d'année, passant de 280.000 contrats financés en 2017, à 320.000. La baisse en 2018 se monte donc à près de 40% du budget 2017.
La ministre du Travail Muriel Pénicaud a chargé Jean-Marc Borello, président du groupe SOS (économie sociale et solidaire) d'une mission sur les contrats aidés et les "dispositifs actuels à renforcer ou modifier". Les conclusions de cette mission seront rendues d'ici la fin de l'année.