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Énergie : c'est «l'enfer d'investir en France», selon les patrons de TotalEnergies et d'EDF

Europe 1 avec AFP // Daniel Perron / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP . 1 min
Daniel Perron / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Daniel Perron / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP Hans Lucas via AFP / © Daniel-Perron / Hans Lucas

Lors d'un colloque organisé ce mardi par l'Union française de l'électricité, les patrons de TotalEnergies Patrick Pouyanné et d'EDF Luc Rémont, ont dénoncé les lenteurs administratives françaises qui font obstacle au développement des énergies renouvelables.

Les patrons de TotalEnergies et d'EDF, Patrick Pouyanné et Luc Rémont, ont estimé mardi lors d'un colloque que la France devait accélérer et simplifier les procédures administratives pour développer des énergies renouvelables ou pour raccorder des sites industriels au réseau électrique.

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"C'est l'enfer d'investir en France"

"Il faut qu'on simplifie le processus. Je suis désolé mais quand je regarde (en France), j'ai 500 développeurs d'énergies renouvelables (des personnels, NDLR) qui arrivent à faire péniblement 300 à 400 mégawatts (MW) par an (...) Ce n'est pas possible de continuer comme ça, je vous le dis. Moi, aux Etats-Unis, j'ai construit 2 GW en un an", a déclaré le patron de TotalEnergies Patrick Pouyanné au congrès de l'Union française de l'électricité à Paris (UFE).

Faute d'accélération, le patron du groupe pétro-gazier qui se diversifie dans l'électricité se dit prêt à "faire des arbitrages vers des pays qui sont plus accueillants", comme l'Allemagne. "Je ne peux pas continuer à investir dans un pays (la France), à avoir autant de personnes qui me coûtent de l'argent pour un rendement aussi faible. Et ça, c'est un problème d'espace, c'est un problème de réglementation, c'est un problème de volonté collective", a encore critiqué M. Pouyanné en fustigeant une loi d'accélération des renouvelables du 10 mars 2023 "qui a tout ralenti".

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"On sait faire des grands projets dans ce pays, du nucléaire, des cathédrales, des Jeux olympiques, là, on est super organisés", a ironisé le bouillant patron qui était présent le 29 novembre à la dernière visite de chantier de la cathédrale Notre-Dame en présence d'Emmanuel Macron.

A ses côtés mardi à une table-ronde, le PDG du groupe électricien EDF, détenu à 100% par l'Etat, Luc Rémont, a souscrit aux mêmes critiques. "Patrick le disait tout à l'heure, c'est l'enfer d'investir en France. C'est vrai, c'est l'enfer d'investir en France pour des raisons réglementaires et ce n'est pas juste l'enfer pour faire du renouvelable, c'est l'enfer pour un industriel qui veut se raccorder, pour raccorder un data-center (centre de données, ndlr) au réseau électrique, c'est des délais administratifs qui sont juste incommensurables avec ce qu'on vit ailleurs dans le monde. Le premier frein à la décarbonation aujourd'hui, ce sont les procédures", a déclaré M. Rémont.

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Au deuxième semestre, l'investissement des entreprises en France est sur une trajectoire de "baisse de 3% qui s'est sensiblement accélérée", a indiqué le patron du Medef Patrick Martin, contre 1% au premier semestre. Et le taux d'utilisation des capacité industrielles "n'est plus que de 75%", soit le même taux qu'en 2010, a-t-il ajouté.

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