La CGT du secteur de l'énergie a appelé à une grève nationale, mardi, pour défendre le pouvoir d'achat des salariés et "combler l'inflation", alors qu'une réunion sur ce sujet est prévue ce jour-là entre représentants du patronat et représentants des salariés. Le syndicat réclame "des mesures à la hauteur de l'inflation glissante, qui viennent aider l'ensemble des travailleurs et pas qu'une partie d'entre eux", a indiqué à l'AFP Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME-CGT.
Reprise du bras de fer entre patronat et salariés
Cette journée d'action est la reprise d'un bras de fer au long cours entre le patronat et les salariés du secteur, dont les syndicats représentatifs réclament depuis des mois un "rattrapage" de l'écart entre le salaire national de base et l'inflation. L'ensemble de ces syndicats avait rejeté en juillet une proposition d'augmentation de 1% du salaire national de base. "Il faut un effort des employeurs qui puisse combler l'inflation tout de suite par des éléments mensuels pérennes et identiques pour tous les salariés", a déclaré Fabrice Coudour.
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Il ne prévoyait pas forcément "de l'action dure" mais des assemblées générales de grévistes et des arrêts de travail. Du côté du gaz, le ton pourrait toutefois être un peu plus musclé, compte tenu des "belles avancées" obtenues par les salariés de Storengy, filiale d'Engie, au terme d'un mois de grève et de blocages des sites de stockage cet été, selon Fabrice Coudour.
Plusieurs "actions coup de poing" prévues
Une situation dont sont conscientes les directions des entreprises gazières, dans un contexte de persistance des craintes sur l'approvisionnement énergétique du pays avant l'hiver, selon Frédéric Ben, responsable du secteur gaz à la FNME-CGT.
Elles "ont commencé à faire des propositions la semaine dernière, afin de répondre aux attentes des salariés quant à la prise en compte de l'inflation", qui se traduiraient par des augmentations du salaire national de base, "cumulées à une prime Macron, comprise entre 500 et 600 euros selon les entreprises", a indiqué Frédéric Ben à l'AFP. S'il prévoit des "actions coup de poing" ici et là, notamment chez GRT-Gaz, Frédéric Ben écarte a priori des risques de coupures: "on ne veut pas se mettre les usagers à dos, on veut garder l'opinion publique avec nous", a-t-il conclu.