Le gouvernement financera l'an prochain environ 130.000 contrats aidés, contre 200.000 budgétés et "130.000 à 150.000" effectivement mis en place cette année, a annoncé jeudi le Premier ministre Edouard Philippe.
"Consacrer des moyens à des politiques efficaces". "En 2018, il y en aura environ peut-être entre 130.000 et 150.000 (...) Et il y en aura pour l'année 2019 environ le même montant, c'est-à-dire de l'ordre de 130.000", a précisé sur France Inter le chef du gouvernement. "Nous avons décidé de changer de pied sur cette question des contrats aidés" car "nous voulons consacrer nos moyens sur des politiques efficaces", a souligné Edouard Philippe à propos de ces dispositifs d'insertion professionnelle subventionnés, dont 320.000 avaient encore été signés en 2017.
Une augmentation artificielle des contrats aidés en année électorale ? "Il y avait de très forts pics de contrats aidés en général une année avant des élections majeures. On voit bien pourquoi : ça n'avait pas grand chose à voir avec l'activité, ça avait beaucoup à voir avec la présentation des chiffres. Je veux sortir de cette logique, elle est absurde et elle n'est pas digne", a ajouté le Premier ministre.
Les Parcours emploi compétences plutôt que des contrats aidés.Le gouvernement avait déjà cette année réduit la voilure en matière de contrats aidés, avec 200.000 nouveaux contrats budgétés pour 2018, après 320.000 en 2017. Le dispositif a en outre été renouvelé en janvier, avec la mise en place des parcours emploi compétences (PEC). Leur base légale n'est pas modifiée, mais le ministère du Travail a promis une plus grande rigueur dans la sélection des employeurs. "Le parcours emploi compétence, ça marche mieux, parce qu'on vérifie qu'il y a effectivement de la formation et de l'accompagnement", a souligné Edouard Philippe.