Si vous êtes propriétaire, vous l’avez constaté : la taxe foncière flambe d’année en année. Ce n’est pas tout : votre assurance santé risque de vous coûter plus cher l’année prochaine. La hausse pourrait aller de 6% à 10% en 2025 pour les contrats collectifs, selon les estimations du courtier en assurance WTW (Willis Towers Watson). Cette année, les hausses, qui ont parfois dépassé 12%, ont été très critiquées, et "sans commune mesure" avec ce qui était vraiment nécessaire, selon un rapport du Sénat publié jeudi. Mais une chose est sûre : les dépenses de santé des assurances augmentent et cela s’explique par plusieurs facteurs.
L’inflation médicale
Ce qu’on appelle l’inflation médicale est le fait que les Français consomment de plus en plus de soins médicaux. Et cette tendance s’accentue tous les ans, explique Noémie Marciano, directrice de l’activité santé chez WTW France : "On estime que chaque année on a une dérive médicale de l’ordre de 3% par an. Et cette dérive au liée au vieillissement de la population, donc à des hausses de consommations de soins santé, à une hausse également du prix des soins, en lien également avec les nouvelles technologiques".
Des transferts de charges
En parallèle de cette évolution structurelle, de nouvelles charges sont désormais supportées par les assurances santé. Certains sont liées au désengagement de l’Assurance Maladie d’un certain nombre de prestation qui se donc transférées aux complémentaires. C’est le cas des tests de dépistage Covid, qui ne sont plus pris en charge à 100% par la sécurité sociale depuis mars 2023.
Et ce n’est pas tout : "Il y a eu également les soins dentaires en novembre 2023 : le ticket modérateur est passé de 30 à 40%, c’est-à-dire que ce qui n’est pas pris en charge par la Sécurité Sociale a augmenté de 10%, et donc reste à la charge des complémentaires. Donc tout ça induit des charges supplémentaires qui se traduisent dans les hausses de prime si on veut maintenir le même niveau de garantie", poursuit Noémie Marciano.
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Et c’est justement pour contenir l’envolée des prix des mutuelles santé et éviter des potentiels dérapages que le Sénat a présenté plusieurs propositions, comme le fait de sortir les médecines dites "douces" comme l'ostéopathie du contrat responsable, et de les rendre optionnelles.