En avril dernier, une anomalie sur la cuve avait été un véritable coup de bambou sur la tête d'Areva et d'EDF. Lundi, l'institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a annoncé de nouvelles déconvenues sur le site de l'EPR de Flamanville. Des "difficultés de fonctionnement" ont été observées sur des soupapes de sécurité. Selon le site Médiapart, c'est en février que l'IRSN a rapporté ces anomalies dans un "rapport confidentiel" portant sur ce futur réacteur troisième génération.
À quoi servent les soupapes ? Les soupapes sont un élément important du réacteur puisqu'elles permettent de réguler la pression de l'eau dans le circuit du cœur nucléaire. Elles permettent aussi de refroidir ce même cœur en cas de surchauffe.
Est-ce grave ? "Les essais réalisés par EDF ont montré des difficultés sur les questions d'ouverture et de fermeture des soupapes", a expliqué Thierry Charles, directeur général adjoint de l'IRSN. "Pour l'instant, on ne peut pas encore conclure que c'est grave car on n'a pas encore jugé complètement la qualité" de ces fameuses soupapes, a-t-il dit.
Les vérification de l'IRSN ne sont en effet que des points d'étape et les soupapes peuvent, au pire, être changées d'ici l'été. Ce dysfonctionnement est donc moins grave que celui de la cuve, qui lui, s'il se confirme, pourrait sérieusement bloquer l'avancée des travaux.
Ouverture en 2017, vraiment ? Le réacteur de Flamanville a déjà accumulé cinq ans de retard. En novembre dernier, EDF a annoncé un nouveau report de son mise en route à 2017, contre 2010 préalablement. Mais entre les fondations en béton qui ont présenté des cavités en 2011, l'anomalie de la cuve et désormais les dysfonctionnements des soupapes, un nouveau report n'est pas exclu.