Publicité
Publicité

Éric Lombard se dit «surpris» par la fronde des grands patrons

Europe 1 avec AFP . 2 min
Le PS, le PCF et les Ecologistes rencontreront la semaine prochaine le nouveau ministre de l'Economie Eric Lombard, qui a invité les différentes forces politiques à Bercy pour préparer le budget de l'année 2025 pour l'Etat.
Le PS, le PCF et les Ecologistes rencontreront la semaine prochaine le nouveau ministre de l'Economie Eric Lombard, qui a invité les différentes forces politiques à Bercy pour préparer le budget de l'année 2025 pour l'Etat. © JULIEN DE ROSA / AFP

Questionné face à la fronde des grands patrons face aux augmentations de taxes, le ministre de l'Économie Eric Lombard s'est dit "surpris" de cette réaction. Ce dernier appelle à "affronter collectivement" la situation financière du pays.

Le ministre de l'Économie, Eric Lombard, s'est dit "surpris" vendredi de la fronde récente de grands patrons, dont Bernard Arnault de LVMH et le président du Medef, qui estiment être poussés à délocaliser, et a appelé à "affronter collectivement" la situation financière du pays.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Je suis surpris de cela. D'abord, nous avons repris le texte (du budget, NDLR) de Michel Barnier", prédécesseur de François Bayrou à Matignon, alors "pourquoi cette fronde ne s'est-elle pas exprimée au moment où le texte a été présenté ?", s'est interrogé Eric Lombard sur TF1.

D'autant que "nous allégeons les effets de ce texte, puisqu'il prévoyait (à l'origine) un impôt exceptionnel sur les grandes entreprises perçu pendant deux ans, et nous l'avons ramené à un an", a-t-il ajouté. "Nous sommes dans une situation de déficit et de dette", que "nous devons affronter collectivement", a dit le ministre. "Et donc c'est vrai que cette année, nous avons demandé un effort exceptionnel aux grandes entreprises, pour un an seulement."

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Un effort partagé ?

"Oui, nous leur demandons un effort, mais en contrepartie, l'État fait le plus gros effort d'économie qu'il n'a jamais fait depuis 25 ans", a souligné de son côté la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, sur BFMTV/RMC. "Ce qui est sur la table n'aurait jamais été proposé si ce n'était pas exceptionnel", a-t-elle relevé, en rappelant l'engagement d'un "retour en arrière en 2026".

Jeudi, le président du Medef Patrick Martin avait donné "raison" au PDG de LVMH qui menaçait de délocaliser ses activités aux États-Unis. "La colère monte" parmi les adhérents du Medef face aux choix économiques du gouvernement, avait-il affirmé. Interrogé vendredi sur un veto de M. Bayrou à une hausse de 1% du Smic en juillet, rapportée par le quotidien Les Echos, le ministre de l'Économie a déclaré : "Je démens." "Le Premier ministre, à qui j'ai parlé hier, n'a pas dit 'non'", a-t-il rapporté.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Nous respecterons le texte qui sortira" de la commission mixte paritaire

Avec la ministre du Travail "Catherine Vautrin, il (François Bayrou) va tenir une concertation sur les rémunérations et les revenus, ce sera dans le cadre de cette concertation que tout sera sur la table", a précisé Eric Lombard. Quant aux négociations des parlementaires en cours sur le budget, en commission mixte paritaire (CMP), le ministre de l'Économie a dit "espérer qu'ils arriveront à un accord". Et "nous considérons que s'il y a un accord, l'engagement des députés et des sénateurs nous engage, et nous respecterons le texte qui sortira" de cette commission.

Concernant l'aide médicale d'État (AME, réservée aux étrangers en situation irrégulière), point de discorde dans les négociations sur le budget, Eric Lombard a appelé au "compromis". Et rappelé - à l'unisson du corps médical - que cette aide était "importante en termes de santé publique". Ces personnes en situation irrégulière, si elles ne sont pas soignées, présentent "un risque de santé publique pour toutes les Françaises et les Français", a-t-il pointé.

La suite après cette publicité

Selon des sources parlementaires, la CMP devrait acter la diminution des crédits alloués à l'AME, de 200 millions d'euros sur 1,3 milliard. Une mesure réclamée par le RN et une partie de la droite, mais à laquelle s'oppose la gauche.