Alors que les besoins actuels de la France en masques anti-coronavirus sont évalués à 40 millions par semaine pour les soignants et les EHPAD, selon l'Élysée. les autorités sont contraintes de s’approvisionner à l'étranger. Lundi, la première livraison de Chine est arrivée à l'aéroport de Paris-Vatry avec, à son bord, huit millions et demi de masques déchargés sous très haute surveillance.
Des gendarmes autour de piles de carton
Des dizaines de gendarmes étaient par exemple armés sur le tarmac et des canons étaient prêts à abattre des drones en cas d’intrusion. Un dispositif habituellement réservé aux visites de chefs d’État, qui à la sortie de l’avion, servait à protéger des piles de cartons contenant ces huit millions et demi de masques.
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Il s'agissait pour les autorités d'empêcher des vols ou un pillage de la précieuse cargaison. Cette scène presque surréaliste s'est même poursuivie sur la route, à l’image d’un fourgon blindé. Les camions chargés de masques ont été escortés par les forces de l'ordre en direction des entrepôts sécurisés du département.
Hormis les gendarmes présents pour surveiller les lieux, des militaires de l’opération "Résilience" étaient aussi mobilisés. Les masques devraient être redistribués d'ici la fin de la semaine dans les hôpitaux et pharmacies du pays.
Une production française en cours
Pour fournir des masques à la population, la France cherche pourtant des solutions bien moins lointaines. Emmanuel Macron sera en visite mardi matin chez l'un des quatre gros producteurs français de masques : l'usine de la PME Kolmi-Hopen à côté d'Angers dans le Maine-et-Loire. Une entreprise qui tourne désormais 24 heures sur 24 heures mais pas suffisamment pour produire les 40 millions de masques nécessaires par semaine.