Ce jeudi, Emmanuel Macron a signé l'achat de douze avions de combat Rafale avec la Serbie, à l'occasion de sa visite à Belgrade pour concrétiser plusieurs accords économiques avec ce pays des Balkans. La Serbie devient le quatrième pays d'Europe à s'équiper d'avions de combat après la France, la Grèce et la Croatie.
Ce nouveau contrat, avec Dassault Aviation, illustre un apaisement stratégique entre la France et la Serbie qui reste quand même un des derniers alliés de Moscou en Europe. Éric Trappier, président directeur général de Dassault Aviation, est l'invité exclusif d'Europe 1 Soir week-end et revient sur le succès de cette vente aéronautique puis livre les futurs projets pour le constructeur.
"Cette réussite nous amène finalement à une réussite aussi en nombre"
Le précieux contrat entre la France et la Serbie a été estimé à près de 2,7 milliards d'euros pour des avions qui seront livrés en 2028 et en 2029. "Cette réussite nous amène finalement à une réussite aussi en nombre, avec 507 avions commandés dans le monde. On va bientôt dépasser le succès du Mirage 2000. C'était un avion qui ne se vendait pas, parce que je vous rappelle qu'il a mis du temps à séduire les armées du monde", raconte Éric Trappier au micro d'Europe 1.
Le constructeur voit loin dans l'avenir et engage de nouvelles discussions avec d'autres pays. "Et je pense qu'on peut attendre un autre contrat avant la fin de l'année", espère le PDG de Dassault Aviation. Il affirme que ce sera un "vrai challenge" qui assurera la pérennité de l'entreprise. "Cette tradition de réussite permet à un pays de fonctionner et de bien fonctionner puis d'améliorer le pouvoir d'achat de ceux qui travaillent dans nos sociétés industrielles et en particulier celles de l'aéronautique", se réjouit Éric Trappier.