La France a enregistré en 2015 un déficit public moins élevé que prévu, à 3,5% du produit intérieur brut (PIB), au lieu des 3,8% anticipés, a annoncé vendredi l'Insee dans un communiqué. Cette baisse du déficit n'a toutefois pas permis de faire refluer la dette publique, qui continue à s'accumuler tant que les comptes publics sont dans le rouge. Cette dernière a atteint, fin 2015, 2.097 milliards d'euros, équivalant à 95,7% du PIB au lieu de 95,3% fin 2014.
Six milliards d'euros d'économies. Ces 0,3% du PIB économisés représentent environ six milliards d'euros d'économies en moins à faire cette année. Cela va permettre au gouvernement de financer les dépenses annoncées cette année, comme le plan pour l'emploi ou les aides aux agriculteurs.
Retour de la croissance. Dans un communiqué, le ministre des Finances Michel Sapin déclare que le gouvernement a "assuré en 2015 une réduction des déficits compatible avec le retour de la croissance". "C'est notre sérieux budgétaire qui nous a permis d'atteindre ces bons résultats. Nous continuerons en 2016 et en 2017 à réduire les déficits tout en finançant nos priorités, en baissant les impôts et en confortant la croissance et l'emploi", a-t-il dit.
3,3 % du PIB en 2016. L'objectif de 2016 est un déficit public à 3,3% du PIB avant une baisse à 2,7% en 2017. Les dépenses publiques ont atteint 56,8% de la richesse nationale l'an passé, soit 0,5 point de moins que le record de 57,3% de 2014 annoncé précédemment à 57,5%). A la faveur de la baisse des impôts, le taux de prélèvements obligatoires est revenu à 44,5% du PIB contre 44,8% en 2014 comme en 2013.
Une dette publique en progression. Cette baisse du déficit n'a toutefois pas permis de faire refluer la dette publique, qui continue à s'accumuler tant que les comptes publics sont dans le rouge. Fin 2015, cette dernière a atteint 2.097 milliards d'euros, équivalant à 95,7% du PIB, au lieu de 95,3% fin 2014.