Le gouvernement se serait bien passé, à quelques mois de la présidentielle, d'une menace aussi importante pour le pouvoir d'achat des Français. Comment limiter l'impact de la hausse des prix de l'énergie ? C'est la question qui taraude tout l'exécutif depuis quelques semaines. Alors que le prix du gaz va augmenter de 12,6%, vendredi, il est supérieur de 57% à son prix il y a un an. Ce n'est pas mieux pour l'électricité, dont les tarifs vont également augmenter en début d'année prochaine. Le chèque énergie a été rallongé de 100 euros, mais cela ne suffira pas à couvrir la hausse des prix.
La hausse des prix du gaz et de l'électricité pourrait être étalée
Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal annonçait mardi sur notre antenne que d'autres coups de pouce étaient à l'étude et plusieurs scénarios sont à l'étude. Le premier serait de lisser la hausse des prix du gaz et de l'électricité pour éviter les variations brutales des montants des factures. C'est un mécanisme qui a déjà été utilisé l'an dernier et l'année précédente. Il permet d'étaler la hausse notamment sur les mois d'été lorsque les prix sont moins élevés.
Autre pistes évoquée, diminuer la fiscalité : aujourd'hui, les taxes représentent 30% de notre facture d'énergie, avec notamment une TVA sur les taxes. Une surtaxe dénoncée par plusieurs parlementaires avec qui Europe 1 a pu échanger, qui estiment que sa suppression allègerait les factures des Français.
Quel est le calendrier du gouvernement ?
Le gouvernement consulte à la fois les experts de la Commission de régulation de l'énergie mais aussi les fournisseurs comme EDF ou Engie, qui ont fourni à l'exécutif des pistes de réflexion pour faire baisser la facture. En tout cas, un grand acteur de ce secteur a bien fait comprendre qu'il ne faudrait pas des mesures qui nuiraient à leur compétitivité et à la transition écologique. Les arbitrages devraient être rendus dans les prochains jours.