La direction de la SNCF a accordé une augmentation médiane de 3,1% à ses salariés, selon les syndicats UNSA et SUD-Rail, dont l'appel à la grève a été largement suivi en ce mercredi de départs en vacances. À l'issue d'une table-ronde avec la direction, l'UNSA, deuxième syndicat de l'opérateur, a salué des "mesures encourageantes" qui devront être revues en fin d'année, a indiqué à l'AFP son secrétaire général Didier Mathis.
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La direction de la SNCF va mettre en place une augmentation générale des salaires de 1,4%, accompagnée d'une prime de 400 euros pour tous les agents, et d'une augmentation de 100 euros d'une gratification de vacances. Au total, l'augmentation sera de 3,7% pour les petits salaires, et 2,2% pour les cadres, soit une médiane de 3,1%. La SNCF promet également une revalorisation des heures de travail la nuit ou encore le dimanche.
"Le compte n'y est pas"
Voilà qui représente un effort d'environ 280 millions d'euros pour la SNCF, un geste inédit sur les huit dernières années. Pourtant, ces mesures annoncées restent insuffisantes pour faire face à l'inflation, selon Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT-Cheminots. "Il faut aller plus loin en ce sens où c'est une demande que nous avons posée. D'ici la fin de l'année, il doit y avoir un autre rendez-vous et nous avons clairement exprimé le fait que durant ce rendez-vous, il doit y avoir là aussi une revoyure sur les effets qu'il va y avoir au second semestre".
"Le compte n'y est pas", a protesté de son côté la fédération SUD-Rail, assurant dans un communiqué qu'elle ne se "résignera pas à valider un énième recul du pouvoir d'achat des salarié-e-s de la SNCF". La direction de l'entreprise doit s'exprimer mercredi après-midi sur l'issue de ces négociations salariales. Les syndicats attendent de nouvelles avancées de la direction, lors d'une future séance de négociations en décembre.
Les départs en vacances étaient perturbés mercredi par de nombreuses annulations de trains, sur les lignes de TER comme de TGV, ainsi que sur le réseau francilien. À ce stade, aucun autre préavis de grève n'est prévu pour l'été avant, peut-être, un nouveau coup de pression syndical à la rentrée de septembre.