Guillaume Pepy, le patron de la SNCF doit annoncer d’ici la fin de semaine les modalités de remboursement pour les abonnés pénalisés par les grèves à répétition. Des promesses ont déjà été faites vendredi dernier mais il y a encore des zones d’ombre, notamment en ce qui concerne les trains régionaux.
Pour les abonnements TGV et Intercités. Si vous avez des abonnements TGV ou Intercités : le problème est réglé. Que ce soit un abonnement annuel, mensuel ou hebdomadaire, les jours de grève du 22 mars au 19 avril seront remboursés aux usagers, mais seulement si moins d’un train sur trois a circulé le jour où vous deviez prendre le train. À vous de vérifier donc. Quant au montant du remboursement, il n’est pas encore défini.
Pour les abonnements TGV-max. Si vous êtes abonnés TGV-max, qui permet une circulation illimitée pour les 16-27 ans, la situation est plus simple : votre abonnement est gratuit pour le mois d’avril. En revanche, rien n’est garanti pour le mois de mai, car tout dépendra de l’évolution de la grève.
Pour les TER, du cas par cas ? En ce qui concerne les TER, les remboursements varient d’une région à l’autre. Des discussions sont en cours entre les conseils régionaux et la SNCF. La Fnaut, l’association des usagers, demande un remboursement d’au moins 60% sur le montant des abonnements dans toutes les régions. Ce qui n’empêche pas certaines collectivités d’exiger plus : les Hauts-de-France, par exemple, réclame carrément un remboursement à hauteur de 100 %.
À l'origine de cette demande, le lillois Arnaud Vanhelle dont la pétition en ligne a recueilli 64.000 signatures. "On demande à monsieur Pépy un remboursement total, je pense que c'est le minima qui respectera chacun des usagers", fait-il valoir auprès d'Europe 1, tout en se faisant l'écho du "ras-le-bol" des usagers face aux blocages. "Si rien ne se passe, les tensions vont continuer à augmenter avec le personnel de la SNCF, et il pourrait y avoir des débordements qui ne sont pas acceptables, avec des personnes qui n'acceptent plus de payer leur abonnement et des situations conflictuelles permanentes", avertit-il.